• La sophrologie au secours des demandeurs d’emploi

    La sophrologie au secours des demandeurs d’emploi

    « Inspirez doucement, puis soufflez profondément pour expulser toutes les choses qui vous bloquent. » La voix douce de Marion Ovadia se diffuse dans la salle de réunion de la mairie de Vaucresson. Dix personnes en recherche d’emploi ont pris part hier à la deuxième des dix séances de sophrologie proposées par l’espace emploi de la ville de Vaucresson.

    Une initiative originale qui a séduit neuf femmes et un homme domiciliés dans la commune. « Ils ont participé à la première réunion et reviennent tous, ça veut dire quelque chose », apprécie Marion Ovadia, la sophrologue qui a proposé bénévolement ses services à l’espace emploi. « Il faut apprendre à se recentrer sur soi, à avoir conscience de sa verticalité », murmure Marion. Des paroles qui s’accompagnent d’exercices respiratoires et de postures, pratiqués une heure durant. Objectif : que chacun se sente mieux dans son corps.

    La recherche de travail fragilise

    Debout, assis, les yeux clos pour la plupart, chacun répète les gestes détaillés par Marion. « Si quelque chose vous angoisse si vous avez une épreuve à passer, le pompage d’épaules se révèle extraordinaire, car les tensions se concentrent dans les trapèzes et les clavicules », signale-t-elle. Les souffles se font bruyants. « En sophrologie, on apprend à expirer par la bouche, précise Marion. On inspire doucement par le nez comme si on s’imprégnait du parfum d’une fleur puis on expulse l’air. » Les participants bouclent leur deuxième cours visiblement satisfaits. « Je n’ai pas de souci particulier en entretien, estime Lætitia. Je ne sais pas ce que cette formation va m’apporter, mais j’ai déjà pris conscience que je respire mal, trop rapidement. » Marion, qui a elle aussi expérimenté la difficulté d’avoir perdu son job il y a quelques années, aime partager son savoir. « La recherche d’emploi, ça fragilise, constate-t-elle. La sophrologie renforce, mais il faut s’entraîner. »

    Après chaque rendez-vous, elle envoie par mail un fichier audio permettant à chacun de renouveler l’expérience chez lui. « Je ne connaissais pas la sophrologie et voulais voir comment ça peut s’appliquer au monde de l’entreprise, lâche Isabelle. On a besoin d’être accompagnés. » Au moment de se séparer, les membres du groupe s’accordent sur le bien-être ressenti. « J’ai l’impression d’avoir tout dénoué en moi », sourit une trentenaire. Un atout avant d’aller discuter avec le prochain recruteur.

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