• Bourdonnement, sifflement… Quand les acouphènes nous gâchent la vie

    Bourdonnement, sifflement… Quand les acouphènes nous gâchent la vie

    Ces bourdonnements, sifflements ou grésillements d’oreilles perturbent la vie de 16 millions de Français. Ils génèrent du stress, de la fatigue, de l’anxiété, voire même une dépression dans les cas les plus sévères. Mais heureusement des solutions existent.

     

    Bourdonnement permanent, tintement voire sifflement continu dans les oreilles : ces bruits parasites peuvent nous gâcher la vie. Les acouphènes, ont pour la plupart une origine physiologique que l’on peut traiter médicalement. Ils apparaissent suite à une otite, à la formation d’un bouchon de cérumen, à un problème dentaire, à un trouble neuromusculaire au niveau des vertèbres cervicales, à un dysfonctionnement de la glande thyroïde ou à une hypertension notamment.

    Dans de très rares cas, une malformation veineuse ou un cancer du nerf auditif peut aussi être en cause. Mais « chez 95% des patients, les acouphènes résultent d’un vieillissement de l’oreille du à l’âge ou à un traumatisme sonore qui a endommagé les cellules ciliées de l’oreille interne », explique le Dr Pascal Foeillet, médecin ORL. Nombre d’adolescents et de jeunes adultes sont ainsi touchés à force d’écouter de la musique à plein volume au format MP3.

    Des traitements médicaux limités

    Une auscultation complète, accompagnée d’une IRM cérébrale et audiogramme (test auditif), permet d’identifier l’origine des bruits parasites, donc d’essayer d’y remédier : traitement de l’infection, régulation de la tension artérielle ou petite chirurgie par exemple.
    Si des acouphènes surgissent soudain à la sortie d’un concert, ils peuvent être circonscrits avec un traitement rapide à base de médicaments corticoïdes et vasodilatateurs. Ces derniers sont efficaces lorsque les bruits fantômes ne sont apparus que 24 à 48 heures auparavant. D’où l’importance de prendre un rendez-vous en urgence avec un médecin spécialiste. Une fois que les acouphènes sont installés, ils sont en effet très difficiles à déloger. La meilleure solution est alors d’apprendre à vivre avec.

    La sophrologie, une alternative douce pour oublier la gêne

    Les perturbations acoustiques provoquées par les acouphènes sont génératrices de stress car elles sont perçues comme une agression permanente. Elles perturbent souvent le sommeil, ce qui épuise à la longue et amplifie le stress, donc accroît l’intensité de la gêne. «Pour briser ce cercle infernal, il faut retrouver un bon équilibre émotionnel afin de pouvoir oublier les acouphènes, au lieu de se focaliser dessus», observe Catherine Aliotta, directrice de l’Institut de formation à la sophrologie.

    A l’aide d’exercices de relaxation et de visualisation positive, cette médecine douce permet ainsi d’apprivoiser ces mirages sonores, de prendre de la distance et de les fondre dans le bruit ambiant. « Après 5 à 10 semaines, à raison d’une séance hebdomadaire, les acouphènes ne constituent plus un handicap chez 80% des patients », constate Catherine Aliotta.

    La sophrologie n’est pas remboursée par la sécurité sociale (45 € à 75 € la séance), mais elle est remboursée par certaines mutuelles.

    Des thérapies sonores pour masquer les acouphènes

    Le principe consiste à reprogrammer l’aire auditive du cerveau pour qu’il ne prête plus attention à l’acouphène. Cette rééducation auditive passe par l’écoute de bruits colorés – des bruits blancs et des bruits roses – qui filtrent les bruits indésirables et réduisent ainsi leur perception. « Des études scientifiques ont montré que les bruits blancs – perçus comme un souffle continu – ont une action réelle de désensibilisation aux acouphènes, note le musicothérapeute Philippe Barraqué, auteur de Dites stop à vos acouphènes (éd. J. Lyon). Les bruits roses – proches d’un bruit d’eau – rétablissent quant à eux le confort auditif en enrobant et en couvrant progressivement les sifflements et bourdonnements ». Pour une efficacité optimale, mieux vaut les écouter en alternance, un jour sur deux.

    Il existe aujourd’hui des appareils auditifs conçus pour les personnes acouphéniques qui génèrent des bruits blancs ou roses destinés à masquer les acouphènes.

    Les acouphènes peuvent aussi être atténués en modifiant les habitudes alimentaires. Pour commencer, limitez les aliments salés et bannissez le glutamate, très présent dans la cuisine chinoise. Attention aussi aux aliments riches en salicylates (endive, radis, abricot, mûre, vin et cannelle) qui déclenchent chez les personnes sensibles la survenue de bourdonnements d’oreille. En revanche, faites le plein de vitamine A (beurre cru, poisson gras), de vitamine E (huile d’olive, noix) et de zinc (huître, jaune d’œuf) car ils amenuisent la gêne.

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